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Colette Meeldijk: 59 ans, hôtesse, Vieil-Baugé Conseillère régionale

samedi 19 mai 2007

Le meilleur déchet

Le meilleur déchet est celui que l'on évite

La notion de déchets n'apparaît qu'avec l'homme, la nature ne fait pas de déchets. L'excrément de l'animal est un fertilisant pour la plante et la plante une nourriture pour l'animal. "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." (Lavoisier)
La société de production-consommation qui est la nôtre génère des tonnes de déchets dont le traitement pose de plus en plus de problèmes aux collectivités locales. L'élu peut être tenté de faire appel aux grandes sociétés,qui proposent des solutions clés en mains (incinérateurs par exemple), que le citoyen doit payer, souvent fort cher.

Après la période de l'or jaune (métal) , il y a eu l'or noir(pétrole), l'or blanc,(la neige) l'or vert (l'agroalimentaire) il y a aujourd'hui la période de l'or-dure.

Ces solutions
- font courir des risques sanitaires multiples,
- elles n'incitent pas à la réduction puisque le gérant d'incinérateur
a tout intérêt à voir son chiffre d'affaires augmenter,
- elles « figent » les situations pour 20 ou 30 ans .

Pour nous les Verts, la solution est de s'orienter vers une politique "zéro déchets", comme un certains nombres de villes ou collectivités le font depuis plus de dix ans déjà.. Une politique "zéro déchets" est sans doute utopique, au même titre qu'une politique "zéro accident sur la route" serait une utopie, mais c'est une utopie directrice qui nous pousse à être inventifs de nouvelles solutions qui s'inscrivent dans le développement durable et la sauvegarde des ressources limitées de la planète.

COMMENT FAIRE ?

A court terme (dès cette année)
A coté du tri déjà pratiqué des verres,métaux, papiers,cartons, contenants plastiques, deux urgences s'imposent qui ne nécessitent pas de gros investissements: le tri des fermentescibles et la mise en place d'une redevance incitative.
Le tri des fermentescibles permet de réduire de 30% la masse des déchets à traiter et de faciliter considérablement le traitement du reste. Ce tri implique la mise en place généralisée d'éco-composteurs dans les foyers et/ou la création de compostage de quartier et/ou le ramassage des déchets organiques. Une poubelle qui ne contient plus de fermentescibles ne sent pas et peut n'être ramassée que toutes les semaines, voire tous les quinze jours. Les déchets fermentescibles donneront ainsi un excellent compost et/ou pourront grâce à la méthanisation produire de l'énergie.
La mise en place de la redevance incitative. Cette disposition vise à faire payer selon la quantité de déchets mise sur le trottoir et non plus en fonction de la grandeur de la maison. Elle est déjà pratiquée en Vendée (Montaigu-Rocheservière) et en Maine et Loire (communauté de Loir et Sarthe). La poubelle est équipée d'une puce électronique et le lecteur installé sur le camion-benne permet de comptabiliser le nombre de fois où elle est vidée. Ce système s'appelle la levée embarquée. C'est une reconnaissance financière de l'effort que fait le citoyen pour trier au mieux ses déchets. La taille de la poubelle est bien entendue adaptée à la taille du foyer. Là où cette disposition a été adoptée, la réduction des déchets à traiter a été spectaculaire , de l'ordre de 30%.

A moyen terme (d'ici 4 ou 5 ans)
Développement d'une politique systématique d'information et de sensibilisation des citoyens, des enfants notamment : acheter malin, c'est-à-dire éviter les emballages inutiles, jeter intelligemment, c'est-à-dire en respectant l'environnement . Tous les ambassadeurs du tri, c'est autant d'emplois créés.
Réorganisation des lieux de traitement afin d'éviter les kilomètres inutiles.
Création des plates-formes de compostage de proximité, ou de centre de méthanisation au fur et à mesure que le tri des fermentescibles est généralisé.
Adjonction à toutes les déchetteries d'une recyclerie, comme cela se fait à Saint Jean de Linières. Ce système permet souvent de donner une deuxième vie aux objets et de récupérer beaucoup de matières premières et …de créer des emplois.
Mise en place de broyeurs de végétaux comme cela se fait dans le canton de Chemillé.
Développement d'une fiscalité qui pénalise les produits jetables, les emballages inutiles, le gaspillage des matières premières et/ou de l'énergie. Mise en place de nouvelles filières pour recycler les produits

A long terme ( d'ici une dizaine d'années)
Mise en place d'une législation obligeant les constructeurs et fabricants à inclure dans leur démarche le recyclage des produits en fin de vie. Cela existe déjà pour l'automobile à hauteur de 80%. S'orienter donc vers une écoconception. Sortir de l'incinération dont les risques sanitaires et les coûts financiers sont dissuasifs.

Ces propositions ne sont ni originales,( elles sont toutes en vigueur à un endroit ou à un autre), ni exhaustives. L'imagination de chacun peut contribuer à améliorer les solutions existantes.

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